Je sentais Maxence impatient d’en découdre avec ses concurrents tant estimés. Mais aussi de retrouver son oncle  « Tonton Rôti » qui faisait spécialement le déplacement de Tours pour l’encourager. Passé le portail du stade, son oncle l’accueillait les bras  grands ouverts mais une   surprise de taille   l’attendait : Ses parents et sa tata « Gigi » étaient présents pour le soutenir. J’ai senti Maxence heureux de les voir et prêt à se dépasser pour faire honneur à sa famille.  Il entrait encore plus dans sa course.

Plus on se rapprochait de l’heure fatidique, plus son excitation  s’accentuait. L’échauffement, les gammes, la chambre d’appel, la sortie du tunnel, l’appel de son nom pour se placer sur cette ligne de départ où il allait croiser le fer avec tous ces internationaux  médaillés européens et Olympiques, ont amené Maxence dans un état stress positif. Il était prêt à livrer bataille dans cette arène surchauffée par le soleil et l’enjeu en se surpassant.

Dès le coup de pistolet, Maxence se positionna avec autorité devant les spécialistes de la discipline. Quelques  coups de pointes du vice champion Olympique et du champion d’Europe n’ont pas entamé ses intentions :

Faire la course avec les patrons et ne rien lâcher.

Après 1000 m, il était dans le groupe de tête. Ce qui lui valu un regard du champion  d’Europe après  un coup de coude à la réception de la rivière. A mi-course, les patrons ont décidé d’accélérer. Connaissant ses limites Maxence resta avec le second groupe composé d’internationaux. Sous une  chaleur accablante et un peu dans le rouge, il se plaça en queue  de peloton pour récupérer et attendre le moment opportun pour attaquer. Mal positionné, il n’a pu répondre à l’accélération de jeunes internationaux espoirs. Dommage, il aurait pu battre son record en prenant ce wagon.

Dès lors, il patienta avec ses adversaires directs sachant que sa fin course est son point fort. Ce qu’il se passa. Il déborda ses concurrents pour terminer sur les talons du 7éme et à très peu de son record. Passé la ligne à la 8^ème place donc finaliste en 8.53 sous un soleil de plomb, Maxence rayonnait de bonheur malgré la fatigue. Photos, étreintes avec ses champions, félicitations de ses pairs et conseils,  il était sur son nuage.

Rien ne semblait éteindre ce bonheur qu’il partageait avec  tous ses proches

Merci à tous ceux qui ont oeuvré cette saison pour que les rêves les plus dingues se réalisent.

Marc COURTIAU (l'entraîneur de Maxence HARDOIN)