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L’athlète très
talentueux du CAC, dont nous vous dessinons le portrait aujourd’hui, vient tout
juste d’avoir 20 ans. Il aborde avec beaucoup d’envie et d’ambition les 3
années « espoir » à venir, et ce n’est pas qu’un poisson d’avril !
Né en effet le 1er avril 1998, Simon TAUDIERE est une figure facétieuse et emblématique du club. Réputé pour son caractère sociable et serviable, sa discrétion et sa nonchalance et aussi, il faut bien le dire, pour son aversion pour les séances de musculation … c’est aussi un athlète redouté sur le tour de piste, avec ou sans haies. Simon est également un élément incontournable des relais 4x400m très performants du CAC.
Classé National 4 lors de la saison 2017
avec 49’’49 sur 400m et 54’’33 sur 400m haies(91), qualifié aux France dans
les deux épreuves, Simon avait fait le choix du 400m haies et terminé 9ème
des séries juniors à Dreux, sous la pluie, en battant son record de près d’une
seconde… manquant d’une toute petite place la finale.
Il récupérait tout juste d’une
blessure musculaire qui avait pas mal contrarié sa saison.
Son expérience des championnats de France a continué de s’étoffer ainsi, avec son lot de bonnes et mauvaises surprises.
En cadet, lors de la finale nationale de l’équip’athlé à Toulouse en octobre 2015, Simon s’était approprié le record du Calvados en 56’’37 sur 400m haies(84) pour sa 1ère expérience au niveau national.Qualifié l’été
suivant sur 400m haies aux France jeunes à Châteauroux, une chute en séries l’avait
empêché d’aller plus loin.
Egalement
qualifié aux France indoor en 2016, sur 400m, Simon s’était contenté des séries
à Nantes. Mais de tout cela, il a beaucoup appris !
Le 3 décembre dernier, démarrant la saison indoor 2017-2018 par le sprint, Simon TAUDIERE avait encore marqué les esprits en bouclant le 200m du tourniquet de la Halle d’Ornano en 22’’69. Une nouvelle blessure musculaire l’a malheureusement contraint à faire une croix sur le reste de la saison. Une sage décision.
Le démarrage de la saison estivale 2018 est d’ores et déjà très prometteur avec 55’’42 (877pts) au 1er tour à Sotteville et 55’’07 (892pts, N4) au 2nd tour à Coulaines, au couloir 1. Ajoutons à cela la responsabilité de lancer le super relais 4x400m du CAC en 3’19 à Sotteville (905pts) et 3’21 à Coulaines (883pts).
« Le relais 4x400m tous les ans reste
un excellent souvenir, avec une superbe ambiance à chaque fois. La ligne droite
finale reste le meilleur moment, tu te sens avancer à toute vitesse."
Mis à part ses concours de longueur pour dépanner les championnats par équipes, Simon est vraiment un adepte du tour de piste. Jérôme LUCOTTE son entraineur, commence par ébaucher son profil en quelques mots d’humour et photos à l’appui :
« Malgré une
fragilité aux ischios démontrée ces 2 derniers hivers (qui lui ont montré que le renforcement musculaire était
nécessaire : il a boudé pendant 2 ans les séances de musculation…), Simon
a réalisé de belles performances en salle : 22’’69 au 200m, 50’’65 au 400
(49’’49 en ext) et 2’01’’32 au 800m… sans oublier ses 6m39 en longueur et
sa fameuse technique dite de la Bombe (cf photo)!
Blagues à part, ou pas … nous allons maintenant retracer le parcours de Simon TAUDIERE, un parcours qui a démarré par la découverte de l’athlétisme au CAC en benjamin.
Emmanuel, son père, a pratiqué le triple saut pendant ses études à Strasbourg, mais c’est en fait pour suivre sa sœur aînée Chloé (haies et épreuves combinées dans le groupe de Pascale CAUGANT) que Simon a pris sa 1ère licence au CAC en 2010.
Comme
beaucoup de garçons, son investissement sportif a porté d’abord sur les sports
collectifs. « J’ai commencé par faire plusieurs années de basket au CBC
quand j’étais tout petit (vers 7-8 ans). J’en ai fait 2-3 ans, puis voyant que
ça ne me plaisait pas, j’ai commencé à faire du foot à l’Avant Garde Caennaise.
Là encore une fois, j’en ai fait 2 ans mais je n’aimais pas l’ambiance du foot
donc j’ai décidé d’arrêter.
Ma sœur (à droite sur la photo avec sa comparse Elen à gauche) faisait déjà de l’athlétisme au CAC à cette
époque et j’aimais bien courir donc je me suis orienté vers ce sport. J’avais
déjà fait un « cross » (Les foulées du port), où je m’étais bien
débrouillé, j’avais fini troisième de ma catégorie et gagné une coupe en
prime. »
Les entraineurs se sont alors succédé, et il a gardé toujours le même goût pour les haies.
« J’ai démarré l’athlé avec David GROISARD en benjamin, qui m’a fait découvrir les triathlons et surtout les haies et la longueur. Au début je faisais un peu de tout, pour découvrir les disciplines, ce que j’aimais et n’aimais pas. En minime, David est parti et c’est Laurent RAULD qui a repris le groupe. J’ai continué les triathlons (en général 50m haies / longueur / poids) et je faisais même des épreuves combinées.
Au passage en cadets, je me suis orienté vers un groupe de haies avec Jean-Luc FOUBERT qui était arrivé cette année. Très bonne ambiance dans le petit groupe qu’il entraînait. Au milieu de l’année (janvier - février) pour des raisons de déplacements (il devait avoir 1h de route matin et soir pour venir sur Caen travailler et entraîner), il a décidé de ne plus entraîner sur Caen.
Je me
suis retrouvé avec Loraine, Mireille, Guillaume et d’autres athlètes à changer
de groupe vers celui de Jérôme LUCOTTE, qui avait décidé de reprendre le
groupe de Hurdlers. Depuis je suis resté attaché à ce groupe, soit depuis 5
ans. »
« Il
y a une superbe ambiance dans le groupe de Jérôme, aucune prise de tête et une
bonne entente de tout le monde. Les petits gouters qu’on s’organise savent nous
remonter le moral.
Un bon petit groupe de coureur de 400 et de 400 haies avec
qui on rigole bien pendant les séances, c’est toujours mieux. En plus avec
Jérôme, qui est très pro sur ses conseils et ses entraînements mais en étant
toujours là pour parler et rire avec nous, c’est top. »
« Je m’entraîne environ 4-5 fois la semaine, ça dépend un peu des périodes. En ce moment c’est plutôt 5. Lundi c’est muscu, mardi sprint/haies, mercredi une séance de PPG, le jeudi c’est aérobie et le samedi matin, la bonne petite séance de côtes/ lactique.
J’ai la chance d’habiter pas très loin du stade, même si cette année ça n’a pas été très utile, je peux venir rapidement et facilement au stade. J’aime beaucoup les séances où on court et où on passe des haies, les séances de lactique aussi sont sympas. Par contre les séances de muscu et PPG, j’ai horreur de ça. »
Jérôme LUCOTTE a su orienter et conduire la progression de Simon depuis 2013, des haies hautes aux haies basses. Il nous parle de lui, toujours avec humour :
« Quand Simon est arrivé
dans mon groupe d’entrainement, il pratiquait déjà les haies depuis ses années
BE/MI. Mais c’est pour compléter une équipe lors d’interclubs jeunes que je lui
ai proposé de tester le 400m haies… et depuis ce test en 2014 son lien avec cette
discipline n’a cessé de se renforcer, pour ne pratiquer que celle-ci désormais.
Il faut dire également que la souplesse légendaire de Simon ne l’a pas
encouragé à poursuivre les haies hautes !!
Je qualifierais Simon de
« force tranquille doté d’un poil dans la main » ;) C’est un
athlète avec de grandes qualités physiques, qui une fois lancé déploie une très
belle et grande foulée. Je pense qu’il aime vraiment l’athlétisme et le 4h mais
il peut être également partisan du moindre effort ! Il est très agréable à
entrainer, toujours un mot pour le joke et n’hésite pas à essayer de truander
sur le nombre de répétitions !
Sa dégaine, un brin nonchalante, renforce
cette impression de fainéantise et il a tellement « une foulée
facile » et un certain relâchement, qu’on se demande toujours s’il se
donne à 100% !
Au fil des années à
l’entrainer, il s’est de plus en plus impliqué physiquement et mentalement dans
les séances et je sais maintenant qu’il arrive à s’engager pleinement quand il
le faut.
Sa place de 9ème au France JU l’an dernier, avec en plus un
record personnel abaissé le jour J à 54’’33, lui a prouvé qu’il pouvait
réaliser de très belles choses.
Dans ce record il faut aussi remercier Thierry TAILLANDIER, entraineur à Cherbourg, lieu où Simon s’est expatrié pour continuer ses études. J’ai sollicité Thierry, qui n’est pas un entraineur de 4H, car je savais que Simon devait progresser dans la partie « endurance/résistance ». Connaissant Thierry et son travail réalisé notamment avec Eugénie HUE, j‘ai tout de suite pensé à lui et il a accepté immédiatement. Lui travaillait l’aspect foncier en semaine et moi l’aspect technique le week-end.
Un grand merci au Club de Cherbourg pour l’accueil de Simon et à Thierry pour le travail effectué… et je ne parlerai pas des multiples photos de gâteaux, que Simon m’a envoyé durant ces 2 années cherbourgeoises et qui ponctuaient des paris, notamment chronométriques ;) »
En 2016 après son BAC, Simon a donc poursuivi ses études à Cherbourg, intégrant un groupe de « demi-fondus » (tout ce qu’il aime !) sous la houlette de Thierry TAILLANDIER.
« J’ai fait un Bac S au lycée malherbe puis je me suis ensuite orienté vers un DUT génie Electrique et Informatique Industriel à l’IUT de Cherbourg (il n’existait pas à Caen). Je suis dans ma deuxième et dernière années d’IUT, pour la suite j’aimerais continuer mes études en écoles d’ingénieurs dans le domaine des systèmes embarqués et des métiers de l’industrie (réseaux, machines informatisées, circuits électriques).
J’ai
été accueilli à bras ouverts par Thierry TALLANDIER (plus un groupe de 800m et
course longue) pour m’entraîner. Au cours de ces deux années, je m’entraînais
en semaine à Cherbourg et le samedi en général avec le groupe de Jérôme. A
l’IUT les horaires étaient changeants, ça n’a pas été simple.»
Thierry TAILLANDIER a apposé sa « patte » pendant les 2 années d’IUT de Simon à Cherbourg. Il nous a confié ces anecdotes, nous expliquant notamment ce qu’est une « perf gâteau »
« J'ai eu la chance de pouvoir entraîner Simon pendant un an 1/2 au sein de mon groupe, constitué de plus de demi-fondeurs que de sprinteurs. Et c'est unanime la caractéristique de Simon c'est sa nonchalance avec un très grand N. Même prévenu par Jérôme, c'est du hors norme.
Après c'est au premier coup d'oeil, car dès que la saison a avancé et les chronos ont progressé, c'était un tout autre Simon que j'ai découvert.
J'ai
mis en place au sein du groupe "les perfs gâteaux" pour la saison
estivale ce qui a bien boosté Simon. S’il bat un record personnel l'athlète
fait un gâteau et si l'athlète bat le temps que je lui donne en début de saison
c'est moi qui fais un gâteau. Comme on peut le voir sur les photos, on en
a beaucoup mangé la saison dernière.
Une nonchalance légendaire qui n’est que de façade et se lézarde dès que Simon est en course, bandeau de guerrier autour de la tête.
Simon assume sa « cool attitude » mais laisse pointer de légitimes ambitions « Je ne suis pas trop du genre stressé avant ma course, je suis souvent assez calme et détendu. Mais j’essaie quand même de me concentrer sur ma course. »
« Maintenant avec « l’expérience » du 4h je commence à me rendre compte des erreurs au milieu et à la fin de ma course, ça me permet de m’améliorer. Pour le moment je suis en 14 (foulées) jusqu’à la 5 puis en 15 le plus loin possible. »
« J’aimerais bien atteindre au moins une finale de France, voire même pourquoi pas un podium, ça pourrait être cool. Je ne suis qu’en première année d’espoir, j’ai encore le temps de progresser. »
Le 400m haies est une épreuve qu’il faut s’approprier au fur et à mesure de la progression de ses moyens physiques et techniques. Les axes de progression de Simon sont multiples et il les identifie avec précision : « je dois progresser sur ma technique de franchissement, gagner en souplesse et me renforcer musculairement pour moins me blesser. Il faut aussi que je prenne davantage de risques au départ en rentrant dedans. »
Gageons que cette déclaration va lui valoir quelques séries supplémentaires lors des prochaines séances de musculation !
Actuellement
sur Caen, Simon est en stage chez VALEO jusqu’au 15 juin. Pour la rentrée 2018,
il a postulé pour des écoles d’ingénieurs sur dossier, avec une préférence pour
l’école Polytech de Nantes.
En attendant, Jérôme LUCOTTE a organisé la suite de sa préparation de saison estivale en collaboration avec le groupe de coureurs de Stéphane LEPOITEVIN. « De retour sur Caen, Simon continuera ces séances de longs avec Stéphane de façon à se tirer la bourre avec un groupe de sprinters très performants (Mickaël CHARTRAIN, Baptiste SEHIER, Olivier CLARENCE…). Cette opposition ne peut être que positive pour l’ensemble des athlètes. Ces échanges « inter groupes » et les rassemblements sur certaines séances des meilleurs sont pour moi l’une des solutions, si ce n’est la clé de progressions futures. »
Groupe des cadets du CAC pour la qualification à l'équip'athlé 2015
On
ne le dira jamais assez, l’athlétisme est une activité individuelle à
progression collective. Le groupe de hurdlers formés par Jérôme LUCOTTE est
particulièrement dense et tire les athlètes vers le meilleur d’eux-mêmes. Sur
les haies basses ce ne sont pas Audrey Letrillard (68’’48), Ella Herouf
(69’’28), Albane Watson (73’’49), Malo Raoul (59’’02) ou Paul Gacoin (57’’70) qui
nous diront le contraire. Sur les haies hautes on peut ajouter Mireille Herouf
(15’’06) Loraine James (16’’37) et bien entendu Céliane Renault (classée N4
elle aussi avec 14’’94).
Albane, Audrey, Céliane et Loraine, ses partenaires d'entrainement
Nous
laisserons le soin à Céliane des mots de la fin puisqu’elle nous a envoyé
spontanément de gentilles phrases pour « défendre »
son camarade d’entrainement : « Je ne pense pas qu’il soit important de s’attarder sur
sa fainéantise, tout le monde doit déjà le savoir, Simon est peut-être LE plus
faignant du groupe et ne dit jamais non à une récup entre 2 séries d’abdos !
Mais il finit toujours par revenir au stade sur son vélo.
Sinon c’est un très
bon camarade d’entraînement, toujours de bonne humeur. Il manque quand même pas mal
au groupe lorsqu’il est sur Cherbourg. Prochain objectif, la qualif aux
France, bon courage Simon ! »
La « perf-gâteau » 2018 mise en jeu pour Simon sur le 400m haies est un chrono de 53’’80, de préférence en finale des championnats de France espoirs. Comme l’appétit vient en mangeant, et qu'il est, comme son entraîneur Jérôme, un grand gourmand (ah … les bananes au Nutella de fin d’interclubs !), Simon fera certainement le maximum pour courir un peu plus vite pour que ce soit finalement Thierry qui inscrive son chrono (avec des cerises ?) sur le prochain gâteau.
En attendant, Simon rends-toi, tu es cerné … direction la nouvelle salle de musculation du stade Hélitas !!
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:Halle des Granges
1er étage
7 rue du Carel
14 000 CAEN
Secrétariat CAC
du mardi au vendredi
de 14h30 à 18h30
situé au 15 rue du carel
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