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Les championnats de France espoirs sont en ligne de mire !
Lors du meeting de Mondeville samedi dernier (photo ci-contre D Deslandes), Tom a su profiter de la concurrence pour élever encore son niveau, réalisant avec 8’’20 son nouveau record personnel après les 8’’29 des championnats de France universitaires 3 jours auparavant à Aubière.
S’il continue de monter en
puissance, les prochains 60m haies des championnats de France espoirs samedi
prochain devraient lui permettre de clore en beauté une saison hivernale 2018
quasi-parfaite.
Tom avait sonné la charge dès l’ouverture de la saison indoor. Pour sa dernière année espoir, il n’a cessé d’abaisser le chrono sur les haies hautes, une discipline qui lui réussit et s’accorde parfaitement avec les impulsions « engagées » de sauteur en longueur à 7m07 cette saison.
La figure du grand-père, une continuité familiale jusque sur le stade de Caen.
« Pierrot » peut être
fier de sa progéniture du haut de sa maison de retraite à Hérouville ! En effet,
le grand-père de Tom n’est autre que Pierre
BLANCHOU, un athlète caennais bien connu par les anciens, toujours
détenteur de 2 records de France vétérans sur 1000m avec 2’56’’5 à plus de
60ans, et encore 3’11’’31 à plus de 65ans. C’était sous les couleurs du SMACaen.
Une figure familiale qui compte et a toujours beaucoup compté pour Tom, expliquant son attachement de toujours au CAC, un club dont il apprécie l’ambiance familiale. « On m’a proposé plusieurs fois de changer de club, mais je me sens bien au CAC ».
Tom a pourtant fait son
apprentissage de la compétition sur les tatamis. Licencié au judo pendant 7ans,
il en a conservé les valeurs, notamment le respect des règles et des
adversaires en compétition. Mais c’est à son grand-père qu’il doit la
découverte de l’athlétisme au stade Hélitas. « Mon grand père m’a fait découvrir ce sport, j’ai fait un peu de
cross, mais il ne m’a pas orienté dans sa discipline afin que je puisse faire
mon choix moi-même ».
De l’école d’athlé … à l’éclosion de ses talents multiples pendant toutes ces années.
« J’ai commencé très jeune, à 7 ans en « école d’athlé », au CAC.
« J’ai découvert l’athlé sous
la tutelle de Gemma et Sébastien avec lesquels je m’entendais très bien, cela
m’a encouragé à continuer de pratiquer l’athlétisme. Pendant mes années
collège, c’est David qui a repris la relève et qui m’a tout doucement orienté
vers les haies.
Sans oublier Najib, mon coach de plus longue date qui m’a
toujours fait confiance et qui m’a supporté toutes ces années en me coachant en
longueur. C’est donc à cette période que mes choix athlétiques ce sont tout
doucement orientés (puisque je lançais le javelot en parallèle). Ces coachs
m’ont vraiment apporté techniquement et psychologiquement. A ce jour, je pense
qu’ils ont sérieusement contribué à mon parcours sportif. »
La première licence de Tom ROBIN date de 2004, on le
retrouve dès 2006 sur les triathlons poussins, en touche-à-tout de talent, avec
une prédilection affirmée pour les haies dès les années de benjamin. En 2014,
il battra le record départemental du 50mhaies junior sur les haies à 0.99. Des
chronos qu’il n’a cessé d’améliorer sur les 60mhaies à1.06 au cours des années
espoirs : 8’’45 en 2016 puis 8’’35 en 2017 et actuellement 8’’20… en
attendant les dernières courses de la saison à Aubière dimanche prochain.
Sur 110mhaies Tom est descendu sous les 15’’ uniquement sur les haies juniors à 0.99. Pour le moment son chrono record sur les haies à 1.06 se situe à 15’’13 lors des départementaux de Vire en mai 2017, juste avant une blessure au pied.
Son éclosion en longueur s’est vraiment
dessinée lors des années lycée avec 6m39 en cadet 2, puis 6m88 en junior 1 …
jusqu’aux 7m02 en junior2, une marque qu’il a dépassée dès le 1er
concours de la saison actuelle avec 7m07 réalisés en novembre 2017 à Rennes
lors des académies FFSU. Il sait ce qu’il doit à la formation de qualité
dispensée par Najib BANNOUR, à
laquelle se sont ajoutées les « leçons » de son prof EPS, formateur
en série d’athlètes de haut niveau : Alain
HENRY. Pendant les années lycée, Tom se découvrira également des talents au
saut en hauteur avec 1m88 franchis en junior. Actuellement son record est à
1m91.
De nombreux artisans l’ont amené à ce niveau de performance qu’il concrétise aujourd’hui.
Tom est vraiment né sous une bonne étoile, de nombreuses bonnes fées (parfois barbues il est vrai) se sont penchées sur son berceau. Son éclosion aujourd’hui ne doit rien au hasard : une imprégnation familiale très positive … une école d’athlétisme de qualité avec des formateurs tels que Gemma ARNOLD et Sébastien DEROBERT … puis une formation sous la houlette de David GROISARD et Najib BANNOUR alors que Tom vivait ses années collège à Clément Marot, à DOUVRES au sein d’une équipe EPS dynamique, quelques années d’ailleurs après un certain Aurélien CHAN.
Najib BANNOUR est sans doute le coach qui l’a suivi le plus longtemps. Recherchant toujours ce qu’il y a de mieux pour ses athlètes, il a confié Tom en longueur il y a 2 ans à STEPHANE LEPOITEVIN, dit « Gibus », pour lui permettre des conditions plus favorables de pratique et de progrès. Le groupe de longueur/triple-saut, victime de son succès, avait un effectif trop important. Najib continue toujours de suivre les résultats de Tom et garde un excellent souvenir de lui : « Tom est un garçon sérieux qui veut bien travailler pour atteindre ses objectifs. Un vrai modèle d’athlète. »
Les bonnes fées ont continué de se pencher sur cet athlète doué avec l’entrée de Tom au lycée Victor HUGO, au sein de l’option Athlétisme encadrée par Alain HENRY. Il a passé un cap lors de ses années lycée, et ce malgré une grave blessure musculaire qui l’a longtemps écarté des terrains de sport. Tom se souvient :
« Arrivé au lycée Victor HUGO,
j’ai rencontré Alain HENRY qui m’a entraîné en spécialité athlé. A cette
époque, j’étais lourdement blessé à l’aisne (quasi-rupture du tendon du
quadriceps) ce qui m’a valu neuf mois d’arrêt et donc une année d’athlé fichue.
L’année suivante (cadet2) fût tout aussi
compliquée et ne m’a pas permis de pouvoir reprendre... Sauf en fin d’année où
Alain m’a enrôlé pour les interclubs en longueur. J’ai donc continué la fin de
saison et j’ai couru le 110mhaies(0.99) en 14’’76, j’ai sauté 6.39 m en
longueur et j’ai lancé le javelot à 42.27m.
Qualifié aux Championnats de France, je n’ai pu y aller cette année là car j’étais en vacances. :)
Toujours sous la tutelle de Najib en longueur et sous celle d’Alain sur les haies, j’ai vraiment repris l’athlétisme en junior 2 et j’ai réalisé en salle 7’’11 sur 50haies (à 99 cm), 1.87 m en hauteur, 11m06 au poids ou encore 6m88 en longueur. En extérieur j’ai fait 6m65 en longueur ou encore 14’’7 sur 110mhaies. En fin de saison, j’ai participé aux championnats de France de Valence (mes tout premiers FFA) où j’ai réalisé 0 et 0 sur mes deux disciplines. 3 essais mordus en longueur, et des fautes sur les haies. »
« Ma deuxième année junior a
été pour moi l’une des plus fleurissante en athlétisme en effet, j’ai tout
d’abord réalisé un heptathlon hivernal et fait 4361 points (sans entraînement).
C’est cette année là aussi que j’ai réalisé 7m02 m pour la première fois aux
championnats de France UNSS à Clermont Ferrand. J'ai également couru le
60mhaies(106) en 8’’38. C’est à la fin de cette même année que j’ai participé
aux championnats de France jeunes d’Albi, où j’ai pu prendre une place de
finaliste en longueur. Un beau souvenir pour moi. »
Alain HENRY garde également un bon souvenir de Tom dont il a accompagné les progrès au sein de son groupe de perchistes, avec la « patte » qu’on lui connaît, notamment dans cette approche utile de la formation athlétique par les épreuves combinées.
« Je vois Tom comme un garçon qui pratique l’athlé en dilettante mais qui est malgré tout redoutable en compet (c’est souvent le cas). Mais bien sûr, ça fait 2ans que je ne le suis plus, donc mon point de vue est quelque peu… ancien.
Ce que je retiens par contre, c’est un garçon extrêmement bien élevé, soucieux des autres et très respectueux du prof/coach que j’ai été un moment pour lui.
Il y a beaucoup de gentillesse et d’humanité chez ce garçon… c’est ce qui m’a marqué. »
La gentillesse, la bonne éducation, mais
aussi le dilettantisme sont des mots qui reviennent souvent pour caractériser
Tom.
Ce ne sont pas ses deux derniers coaches qui nous contredirons, "Gibus" notamment :
« Sur les aspects liés à la personnalité de Tom, on peut souligner sa gentillesse naturelle. Depuis quelques temps, je note aussi qu'il encourage de plus en plus les plus jeunes à l'entrainement et leur donne quelques conseils.
Je ne sais pas trop comment le dire mais un point qui me semble important, c'est le relationnel qu'il a avec le coach (en général, pas que moi je pense). Tom a besoin de comprendre le sens des situations et exercices qui lui sont proposés mais il travaille dans une totale confiance ce qui me semble primordial dans la relation athlète-entraineur. »
« Tom a encore une marge de progression et je vois plusieurs pistes de progression, la 1ère étant d’augmenter le volume d'entrainement (petit clin d'oeil) »
Tom assume son
dilettantisme avec malice :
« L’entraînement c’est un sujet sensible pour moi (haha), depuis que je suis petit je ne me suis jamais vraiment beaucoup entraîné, une à deux fois grand max par semaine jusqu’à ma deuxième année junior. Désormais je prends tout ça plus au sérieux, même si des fois, à certaines périodes, je ne suis pas très présent et je me fais souvent charrier par mon groupe. ^^
Là, je suis à trois entraînements fixes, avec musculation le jeudi (une première pour moi, même si j’avais commencé doucement avec Najib), et un entrainement de plus de temps en temps, soit lundi soit vendredi. On alterne course, saut et haies sur les autres séances. Je fais entièrement confiance à Gibus et je sais qu’il m’a beaucoup apporté, notamment en course ! Je pense que ma marge de progression se situe ici.
Mais j’ai trouvé mon équilibre entre mon sport et ma vie personnelle. J’ai besoin de sortir et je n’aime pas me restreindre, je profite de ma jeunesse sans abus et cela me permet, je pense, d’arriver libre d’esprit sur mes compétitions. »
Après la
retraite sportive d’Alain HENRY en juillet 2016, puis le changement
professionnel de Najib BANNOUR en janvier 2017, Tom s’est tourné vers ses
coaches des stages de ligue : Mariane DEBICKI sur les haies et Stéphane
LEPOITEVIN, qui le suivait déjà en longueur.
Mariane DEBICKI a repris avec bonheur son entrainement sur les
haies en 2016/2017. Une saison hivernale concluante avec ce 8’’38 en
demi-finale des championnats de France espoirs à LYON, « dans la course de Wilhem BELLOCIAN » précise Tom.
Malheureusement la saison estivale s’arrêtera très tôt en mai après une
fracture au pied gauche.
Mariane garde un très bon souvenir de leur collaboration : « De très belles capacités pour Tom, qu’il n’avait jamais encore exploitées. Je pense qu’il commence à prendre conscience qu’il est capable de faire de très belles choses et il est vraiment bien emmené par Gibus cette année ! Vivement la suite. Je regarderai ça très attentivement en tout cas. »
Au vu des dernières performances, nul doute que Tom a retrouvé le chemin de la réussite. Au sein du groupe de sauteurs-sprinteurs de Stéphane LEPOITEVIN, au CAC, il concrétise cette saison le potentiel entrevu depuis ses débuts à l’école d’athlétisme. Gibus nous le confirme :
« J'ai rencontré Tom il y a quelques années sur les stages régionaux et matchs inter-ligues que j'encadre régulièrement sur la longueur. Lors de ces stages, nous travaillions essentiellement sur des points techniques et c'était l'occasion de proposer des pistes de progression à Tom et d'en échanger avec son entraineur de club.
A ce titre, j'ai pu voir Tom progresser de stages en
stages et j'aimerais souligner le travail mené par les différents entraîneurs
qui ont pu accompagner Tom dans sa pratique au fil des années.
La progression actuelle que Tom connaît est bien évidemment le fruit de la formation athlétique que Tom a pu construire auprès de ses entraineurs précédents.
Lors de mon arrivée sur Caen, nous faisions ponctuellement des séances de longueur ensemble pour progressivement gérer l'entrainement de Tom l'année dernière avec le concours de Mariane sur les haies. L'organisation est différente cette année puisque je prends en charge la totalité des séances de Tom.
Nous avons beaucoup axé le travail sur la technique de course afin d'optimiser la prise de vitesse et la vitesse gestuelle, indispensable pour les haies et la longueur. C'est à mon sens un élément explicatif de la progression de Tom cet hiver. L'élément tout aussi important est le groupe d'entraînement et l'effet d'émulation qu'il génère. Si l'athlé est un sport individuel, il est important, à mon sens, de le pratiquer au sein d'un groupe où la bonne ambiance doit se combiner avec l'envie de se surpasser. »
Selon Tom, son point fort est la reprise derrière la haie, cette superbe photo de D. Coquelle est éloquente en effet.
Alors, quelles perspectives s’offrent à Tom : les haies, la longueur, les épreuves combinées ?
Nous avons posé la question à GIBUS selon lequel Tom a encore une marge de progression sur les haies et la longueur :
« En plus d’augmenter le volume d'entrainement, je vois plusieurs pistes de progression : la fréquence, l’engagement dans le saut à l'impulsion…
Le meeting de Mondeville la semaine dernière était la bonne occasion pour se confronter au très haut niveau sur les haies! Une excellente préparation, une semaine avant les France. »
Tom ajoute à cela l’envie de faire, pourquoi pas, du décathlon s’il poursuit l’athlétisme en senior.
« Je me suis concentré depuis petit sur ces deux disciplines (haies longueur) car c’est là que je m’en sortais le mieux même si je garde un attrait pour toutes les autres.
Je n’écarte pas du tout les épreuves
combinées, bien au contraire, car je pense avoir quelque chose à jouer aussi
dans ce domaine, mais j’ai du mal à me lancer quand je vois que je progresse
encore dans celles-ci. »
Des pistes « rouge tartan » vers les pistes de ski ?
Pour l’étudiant
Tom ROBIN, les perspectives restent toutefois liées à son orientation
professionnelle l’an prochain :
« Je suis actuellement en 3ème année de STAPS, en management du sport. Je n’ai pas de projet particulièrement défini pour l’année prochaine, mais je me dirige tout de même vers le marketing dans le monde sportif.
Il est possible que je parte de Caen l’année prochaine pour mon master, j’y réfléchis, je n’écarte rien car je suis aussi un très grand passionné de Ski. Travailler dans le développement marketing de marques de ski me plairait beaucoup.»
Le ski, cette autre passion qu’il partage en famille depuis tout petit, essentiellement dans les alpes, est tout aussi motivante et importante pour lui.
Reste à savoir
si « l’athlétisme ça vous gagne ! » au point de poursuivre
l’aventure en (ski) parrallèle.
Dans l’immédiat, l’objectif de Tom est aussi de « battre enfin un record du CAC ! »
C’est avec amusement qu’il nous a confié regretter de ne pas encore avoir inscrit son nom sur les tablettes du CAC.
Mais un premier objectif est d’ores
et déjà à la portée de Tom dès le week-end prochain : courir et franchir
plus vite que Benjamin LEBOUCHER, 8’’17 au 60mhaies en janvier 2004.
Lors de sa dernière course en 8’’20 samedi dernier au meeting de Mondeville, Tom s’en est rapproché : 4 petits centièmes de mieux à Aubière feraient son bonheur.
Un second objectif sera de sauter plus loin que Maxime GAUBERT en longueur "indoor": 7m19 en février 2010.
Le record du CAC de saut en longueur en extérieur, 7m09 par Maxime GAUBERT en 2011,
devrait pouvoir être dépassé lors de la saison estivale à venir.
Allez Tom !!! Ton grand-père, ta famille et tes amis du CAC seront tous derrière toi. Quoiqu’il advienne, la saison hivernale 2018 est déjà une réussite !
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