La Maxi Race, c'est finie !

J'ai passé un bon samedi sportif autour du lac d'Annecy, à courir ces 85 km (D : 5300m) de la Maxi Race.

Au départ, j'étais censé être la tête de série n°13, donc mon objectif était de finir dans le top 10.
Mais dès le départ, dans la montée du Semnoz, je me suis retrouvé 3ème. Surpris par cette position, j'ai donc mis le frein à main, et suis monté assez cool.
Au sommet, toujours 3ème.
Dans l'incertitude (suis-je vraiment trop rapide ?) j'ai fais la descente jusqu'à St-Eustache tranquillement, afin de ménager les quadriceps, toujours mon point faible lors des courses en montagne.
Après une montée toujours en retenue du col de la Cochette, je suis revenu sur copain Roland Claverie à la fin de la descente vers Doussard.
Là, j'ai compris qu'il y avait plusieurs coureurs qui n'avaient pas dû prendre le départ, car notre rythme n'était pas effréné.
Après un ravito à Doussard rondement mené grâce à l'aide de mes parents, je suis reparti en pôle position, juste devant Alexandre Mayer, qui ma rattrapé et déposé dans le montée vers le Col de La Forclaz.
Cette montée a été un peu difficile à gérer, car comme je ne connaissais pas du tout le parcours, je ne savais pas s'il fallait que je continue d'y aller "modérément", ou s'il fallait commencer à mettre les watts.
C'est dans la descente vers la Côte-Montmin que j'ai fait mon habituelle chute de course en montagne ; ravi de croiser copain Timothée Nalet, je me suis déconcentré et bien vautré sur le flanc droit, en tapant très fortement ma hanche sur un caillou. Cela m'a bien calmé, et la douleur m'empêchait de repartir. J'ai essayé de clopiner pour voir si j'arrivais à repartir, et finalement après un très long moment (au moins 10-15 secondes, dingue non !) j'ai réussi à repartir en trottinant douloureusement. Le fin de cette courte descente a été très pénible, et la montée vers le Roc Lancrenaz m'a permis de faire passer la douleur. Ouf ! plus de peur que de mal ! (Quoique… j'ai quand même eu bien mal !!!)
La fin de la montée est vraiment raide, et les 60 km qui la précèdent se sont bien fait sentir.
Du coup, la descente vers Villards-Dessous était difficile pour moi : je n'arrêtais pas de trébucher, ma Normanditude s'est bien fait ressentir, et cela m'énervait d'être si limité en descente seulement par manque de pratique.
Alors, à défaut de pouvoir envoyer du gros dans cette descente, je me suis plutôt employé à bien m'alimenter pour retrouver des forces pour la fin du trajet.
Je suis arrivé bien entamé à Menthon St-Bernard.
Encore un ravito express avec mes parents, et je suis reparti pour la dernière “ligne droite“ prévue en 2 heures : 1h30 de montée + 30 min de descente environ.

La montée est finalement bien difficile avec tous les kilomètres dans les jambes. Avec Alexandre loin devant, et le 3ème à 15 min derrière, je me suis un peu relâché, mais c'est bien soulagé que j'ai atteint le sommet du Mont Baron.
Ensuite, l'odeur de l'écurie m'a redonné des ailes, et la descente vers Annecy-Le-Vieux ne ressemblait plus du tout à celle entre le Roc Lancrenaz et Villards-Dessous ; là, je me sentais super bien (euh… non : super mieux), et ai pris du plaisir à la dévaler vers Annecy.
Une dernière petite section sur le plat m'a montré que j'avais encore des bonnes jambes et de l'énergie, ce qui m'a un peu étonné : aurais-je donc pu aller plus vite “avant“ (dans les montées) ?
La passage de l'arrivée a été un bon soulagement, et j'étais bien satisfait de cette 2ème place, même si j'étais conscient qu'elle avait été acquise dans des circonstances bien exceptionnelles, i.e. en l'absence de tous les cadors qui, eux, étaient sur la course décalée des championnats du monde.

Ensuite, j'ai pris du bon temps dans le village de la course à croiser plein de copains ou de connaissances que je vois seulement que très rarement, seulement sur ces courses alpines.

Après 2 bières et une barquette de frites, la remise des prix a enfin eu lieu, et nous avons pu avoir notre moment de gloire avec les copains et copines sur le podium.

Pour finir, un petit mot sur les départs décalés du championnat et de la course open :