Perche Elite Tour :
Partie à l'Insep en septembre dernier, la perchiste du Caen AC, vice-championne de France junior l'an passé, va lancer sa saison hivernale.
Premiers sauts attendus samedi à Aulnay-sous-Bois.
Ah s’envoler pour le soleil et la chaleur de l’île de la Réunion… Destination idyllique pour s’entraîner lorsque le froid s’immisce dans l’hexagone. Mais contrairement aux cadors de la discipline comme Renaud Lavillenie, Eloïse Genissel ne jouit pas encore de ces privilèges. Pour l’Ornaise, licenciée au Caen athlétic club depuis trois ans, ces derniers mois ont été différents mais tout aussi attrayants.
Depuis septembre, elle est rentrée dans la cour des grandes ou tout du moins dans le cocon des champions à Paris. À l’Insep (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance) précisément, là où les athlètes peuvent façonner au mieux les victoires, là où Eloïse Genissel souhaite désormais s’épanouir. Et à en croire l’intéressée, c’est bien parti pour : « C’est super d’être ici ! Sauter à côté de Vanessa Boslak (recordwoman de France), c’est voir presque la perfection au quotidien. Ça donne des idées pour s’améliorer. »
À raison de dix entraînements par semaine dont trois de musculation, la vice-championne de France junior de l’an passé a de quoi passer un palier même s’il faut un certain temps pour s’adapter.« C’est un rythme assez fatigant, reconnaît l’étudiante en Staps. Entre les cours et les entraînements, je suis tout le temps en mouvement donc il m’a fallu un peu de temps pour m’habituer. » Gérald Baudouin, son nouveau chaperon fait du mieux pour la pouponner :« On essaie d’adapter les charges car elle n’est que junior mais en même temps, elle doit apprendre l’exigence du haut niveau. »
Pour cet hiver, les France Élite sont dans le viseur mais la jeune femme souhaite surtout « rester dans les deux meilleures françaises de ma catégorie » , histoire de briguer des sélections. Samedi, après trois mois de dur labeur, ce sera l’heure de se redécouvrir enfin en compétition. Un test « à blanc » pour la perchiste normande :« Je vais faire le concours comme une séance technique approfondie. Je ne suis pas encore prête à perfer et on ne sautera pas sur un élan complet. Mais bon, je fais de bonnes choses à l’entraînement donc j’espère me rapprocher de mon record (3,85 m) » , glisse-t-elle avant de poursuivre ses révisions.
Pour elle, ce sont les examens cette semaine, avant de décoller l’esprit libéré ce week-end.
N.M.
Article issu de l'édition de Caen du jeudi 19 décembre 2013